Formation en situation de travail : l’indicateur 28 qualiopi en pratique

Se former en entreprise, c’est plonger directement dans la réalité du métier. Que ce soit en alternance, en stage ou en AFEST, l’apprentissage sur le terrain donne du sens et accélère la montée en compétences. Mais comment garantir sa qualité ? C’est tout l’enjeu de l’indicateur 28 de Qualiopi, qui exige des partenariats solides entre organismes de formation et entreprises. Découvrez comment mettre en pratique l’indicateur 28 Qualiopi.

Le référentiel de l’indicateur 28 Qualiopi

Qui est concerné par l’indicateur 28 Qualiopi ?

L’indicateur 28 Qualiopi ne s’adresse pas à tout le monde, mais il concerne une grande partie des acteurs de la formation.

Les prestataires de formation continue sont directement impliqués lorsqu’ils proposent des parcours intégrant des périodes en entreprise. Les CFA sont également concernés, puisque l’alternance repose sur la collaboration étroite avec les employeurs.

Plus largement, l’indicateur s’applique à toutes les formations qui prévoient une immersion en entreprise : stages, AFEST, ou encore FOAD quand une partie de l’apprentissage se déroule sur le terrain.

Niveau attendu

L’indicateur 28 ne se limite pas à posséder une liste de partenaires. Il exige de montrer un véritable réseau socio-économique actif.

Ce réseau doit être mobilisé tout au long de la formation, pas seulement au lancement.

Son implication continue garantit que l’apprenant bénéficie d’un accompagnement concret et adapté, et que la formation reste en lien avec le monde professionnel.

Éléments de preuves demandés

Pour prouver que le réseau de partenaires est bien mobilisé, plusieurs éléments peuvent être présentés.

On pense aux documents formels : conventions de partenariat, listes d’entreprises partenaires, comptes rendus de réunions ou encore le livret alternance.

Mais la preuve ne passe pas seulement par les papiers. Elle se construit aussi à travers les pratiques : comités de pilotage réguliers, suivi des tuteurs et intervenants, échanges avec les partenaires.

Ensemble, ces éléments montrent concrètement que la formation est pensée avec et pour l’entreprise.

Bonnes pratiques pour construire et mobiliser un réseau

Identification et sélection des partenaires socio-économiques

Identifier les bons partenaires, c’est assurer la qualité du parcours en entreprise.

La taille joue un rôle : une TPE permet souvent un suivi de proximité, tandis qu’un grand groupe expose à des méthodes plus structurées.

Le secteur doit être en adéquation avec les compétences recherchées, et la capacité d’accueil doit permettre un accompagnement réel. L’expertise pratique du partenaire fait la différence. Elle doit enrichir l’apprentissage.

Miser sur la diversité (PME, grandes entreprises, associations) permet d’offrir aux apprenants des expériences variées et adaptées à leurs projets.

Co-construction de l’ingénierie pédagogique

La co-construction de l’ingénierie pédagogique est au cœur de l’indicateur 28. Elle repose sur un dialogue constant entre l’organisme de formation et l’entreprise.

Ensemble, ils définissent le contenu, les compétences à développer et les modalités d’évaluation. Cette étape doit intervenir dès la conception du parcours, avant même le lancement de la formation.

Elle garantit que les apprentissages répondent vraiment aux besoins du terrain et aux attentes des employeurs.

Mobilisation continue pendant la formation

Mobiliser les partenaires, c’est créer un fil continu entre l’entreprise et l’organisme de formation.

Concrètement, cela passe par un accueil bienveillant, un tutorat attentif et des échanges réguliers autour des progrès de l’apprenant. Les évaluations et les retours d’expérience servent de boussole pour ajuster le parcours au fur et à mesure.

Les comités de pilotage et le suivi sur le terrain renforcent ce lien.

Non-conformités fréquentes et comment les éviter

Défauts mineurs vs majeurs

Lors d’un audit Qualiopi, toutes les irrégularités n’ont pas le même poids.

Un défaut mineur correspond à un oubli ponctuel, comme l’absence d’un compte rendu de réunion ou un document manquant. Ce type d’écart reste tolérable s’il ne se répète pas.

En revanche, un défaut majeur traduit un vrai manque dans l’organisation. C’est le cas si les conventions ne sont jamais signées, si les partenaires ne sont pas mobilisés ou si le réseau d’entreprises n’existe pas réellement. Dans ce cas, la conformité de l’indicateur 28 est clairement remise en cause.

Impacts pour le prestataire

Pour un organisme de formation, une non-conformité à l’indicateur 28 n’est jamais anodine. Si le manquement est léger et ponctuel, il sera classé comme mineur.

Mais lorsqu’il traduit une absence de réseau ou un défaut répété, il devient majeur. Dans ce cas, les conséquences sont plus lourdes : suspension de la certification, obligation de corriger rapidement et de prouver la remise en conformité.

Préparation à l’audit Qualiopi

Questions clés à se poser en interne

Avant l’audit, il est utile de se poser deux questions simples.

D’abord : avons-nous un véritable réseau de partenaires socio-économiques ?

Ensuite : comment faisons-nous vivre ce réseau tout au long de la formation ?

Ces réponses permettent de vérifier que les entreprises ne sont pas seulement des lieux d’accueil, mais de vrais acteurs de la réussite du parcours.

Vérification des éléments documentaires

Pour préparer l’audit, il est essentiel de vérifier que tous les documents sont en ordre. Cela permet de montrer que le réseau de partenaires est réellement actif. On peut s’appuyer sur différents éléments :

• Conventions de partenariat signées,

• Comptes rendus de réunions ou de comités de pilotage,

• Livret alternance ou tout autre support de suivi des apprenants,

• Témoignages de tuteurs et d’intervenants,

• Preuves d’interventions en entreprise.

Il est aussi conseillé de procéder par échantillonnage, pour vérifier concrètement que le réseau est mobilisé tout au long de la formation.

Entretien avec le personnel et les partenaires

Avant l’audit, il est essentiel que les formateurs, les tuteurs et les coordinateurs sachent présenter le réseau de partenaires.

Ils doivent montrer comment il est activement mobilisé pour accompagner les apprenants.

Des exemples concrets, des témoignages ou des comptes rendus de réunions permettent de démontrer l’efficacité du partenariat et la qualité réelle de la formation.

Spécificité de la FOAD (Formation Ouverte et à Distance)

Comment l’indicateur s’applique-t-il à la FOAD ?

Même à distance, la formation doit rester proche du réel. La FOAD intègre toujours une dimension pratique, en lien avec l’entreprise quand c’est possible.

Les tuteurs ou intervenants jouent un rôle important : ils accompagnent, observent et valident les compétences acquises.

L’indicateur 28 s’applique donc aussi ici, pour s’assurer que les apprenants bénéficient d’un vrai suivi et d’une expérience professionnelle concrète.

Preuves spécifiques pour la FOAD

Pour la FOAD, certaines preuves sont spécifiques. Il est important que les tuteurs et les intervenants maîtrisent les outils numériques pour accompagner efficacement les apprenants.

Le suivi à distance doit être régulier et clair, avec des points d’échange fréquents.

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Les audits blancs permettent d’identifier les points à améliorer et de gagner en sérénité avant l’audit officiel.

Les check-lists détaillées vous guident pas à pas pour assurer la conformité de vos formations en situation de travail.

En conclusion, ce qu’il faut retenir de l’indicateur 28 Qualiopi

La formation en situation de travail (alternance, stage, AFEST) permet aux apprenants de développer des compétences concrètes sur le terrain. L’indicateur 28 de Qualiopi exige un réseau de partenaires actif et mobilisé tout au long de la formation, avec des preuves documentées (conventions, comptes rendus, suivi des tuteurs). Même à distance (FOAD), le suivi régulier et les compétences digitales des tuteurs sont essentiels.

Simplifiez la préparation de l’indicateur 28 en consultant notre guide sur l’indicateur 27 Qualiopi.